Balado de Services financiers Innovation CIBC

Droit debout pour combler l’écart entre les genres dans le domaine du capital de risque, avec Michelle McBane de StandUp Ventures

Episode Summary

Michelle McBane est directrice générale de StandUp Ventures, une entreprise de financement de démarrage qui investit dans des entreprises de technologies canadiennes dirigées par des femmes. Dans cet épisode, nous verrons à quoi ont été utilisés les fonds de capital de risque canadiens en 2020, de l’incidence de la pandémie sur le secteur et de la façon dont les fonds de capital de risque comme StandUp Ventures ouvrent la voie en investissant dans la prochaine génération d’entrepreneuses.

Episode Notes

Michelle McBane est directrice générale de StandUp Ventures, une entreprise de financement de démarrage qui investit dans des entreprises de technologies canadiennes dirigées par des femmes. Dans cet épisode, nous verrons à quoi ont été utilisés les fonds de capital de risque canadiens en 2020, de l’incidence de la pandémie sur le secteur et de la façon dont les fonds de capital de risque comme StandUp Ventures ouvrent la voie en investissant dans la prochaine génération d’entrepreneuses.

Réduire l’écart entre les genres dans le secteur des technologies

Bien que le secteur des entreprises soutenues par des sociétés de capital de risque génère une immense richesse, des études récentes ont montré que seulement 10 % des investissements sont détenus par des femmes. Selon Michelle, les équipes diversifiées ont à tout coup un rendement supérieur à celui des équipes homogènes. Si vous avez une équipe diversifiée, votre entreprise conclura des ententes qu’elle n’aurait pas conclues autrement.

Les bons modèles et la promotion du mentorat sont essentiels à la réussite des entreprises dirigées par des femmes

Selon Michelle, les investisseurs ont tendance à investir dans des entreprises auxquelles ils s’identifient, qui reflètent leur histoire. La création d’une entreprise comporte de nombreux défis, dont certains sont propres aux femmes. Les expériences antérieures n’ont pas de prix. Comme Michelle l’explique, de plus en plus de femmes endossent le rôle de mentor dans le secteur. 

Dans le domaine du capital de risque, l’apprentissage est constant 

Que vous soyez fondatrice de plusieurs entreprises, investisseuse ou néophyte, selon Michelle, vous apprendrez tous les jours. Aucune journée ne se ressemble, aucune entente n’est la même, et vous en apprendrez chaque jour sur la création et le fonctionnement de nouvelles entreprises emballantes. C’est un domaine qui favorise la croissance continue, l’éducation, la prise de risques et la composition avec l’imprévisible.

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Episode Transcription

Michael :Dans cet épisode, nous parlerons de financement de démarrage au Canada, des tendances ainsi que des entreprises qui doivent prendre de l’expansion dans notre nouvelle normalité. Nous approfondirons également la question de la parité hommes-femmes chez les entrepreneurs. Selon Crunchbase, historiquement, près de 20 % du financement de démarrage va à des entreprises en démarrage fondées par des femmes. Toutefois, les données pour 2020 révèlent que le financement global a chuté de 2,3 %. 

Michelle : Pensez à l’immense richesse générée par le secteur des technologies, par le secteur des entreprises soutenues par des sociétés de capital de risque, le fait de tenir 50 % de la population à l’écart n’a aucun sens. 

Michael :  Bonjour, je m’appelle Michael Hainsworth. Le balado de Services financiers Innovation CIBC explore le monde des entreprises en démarrage, des entreprises en phase de croissance et des entreprises établies qui ont fait une percée importante dans leurs secteurs partout dans le monde. Nous parlons aux entrepreneurs qui laissent leur marque grâce à leur passion sans peur à l’égard de ce qu’ils font. Grâce aux leçons qu’ils ont apprises, nous apprenons comment mieux gérer nos propres entreprises, mobiliser nos propres clients et explorer de nouvelles façons de penser à l’économie de l’innovation. Michelle McBane est directrice générale de StandUp Ventures, une société dirigée par des femmes. Mme McBane investit dans des entreprises en démarrage dirigées par des femmes. Nous avons d’abord parlé de ce qu’elle recherche lorsqu’elle examine la direction d’une entreprise dirigée par des femmes. 

Michelle : Nous avons nommé StandUp en l’honneur de la petite fille intrépide qui se tient devant le taureau. Elle incarne tout ce que l’on recherche chez une fondatrice. Elle est confiante, courageuse, intrépide, curieuse. À l’étape de démarrage, il n’y a jamais beaucoup de données sur lesquelles fonder une décision d’investissement. Il y a les quelques clients initiaux. Une équipe qui a une bonne idée et qui possède une expertise dans certains domaines. Parfois, il y a un produit, parfois pas. Essentiellement, à l’étape de financement de démarrage, nous cherchons à savoir si les fondatrices ont une passion, une expertise du domaine, et une capacité de recruter des clients et des talents pour déterminer si nous les accompagnons dans cette folle aventure. 

Michael : L’une des leçons que j’ai apprises au cours de cette série de balados est que l’échec est une option. De quelle façon est-ce le cas pour les femmes occupant des postes de direction? 

Michelle :  Je suis très enthousiaste de voir un grand nombre de femmes qui ont réussi à amasser des fonds de démarrage et qui recueillent maintenant des fonds de série A et B. Ce sont les étapes clés du parcours d’une entreprise qui déterminent si elle sera soutenue par des sociétés de capital de risque, si elle devra effectuer une sortie, si elle lancera son premier appel public à l’épargne, par exemple. Nous commençons à voir émerger beaucoup de modèles. Nous commençons aussi à voir des fondatrices revenir vers nous et lancer une deuxième entreprise. Nos deux derniers financements sont allés à des entrepreneuses ayant plusieurs entreprises. Les leçons qu’elles ont tirées de leurs parcours antérieurs sont d’une valeur inestimable. C’est vraiment emballant de voir ça. En tant qu’investisseuse de capital de risque, j’ai énormément appris au cours des 20 dernières années. J’apprends constamment. Seule l’expérience permet d’acquérir la capacité de cerner rapidement certaines choses. Les expériences antérieures n’ont pas de prix. Cela dit, la plupart du temps, les fondatrices viennent nous voir pour fonder leur toute première entreprise. Nous nous assurons de les entourer d’excellents leaders et de leur donner accès à l’expérience dont elles ont besoin pour passer à l’étape suivante. C’est ce qui représente la majeure partie de la communauté que nous bâtissons à StandUp. 

Michael : Le mentorat est important non seulement dans le secteur, mais pour vous en particulier. Vous avez un poste d’enseignante à temps partiel à l’Université Ryerson. Vous avez dû constater un changement dans le ratio hommes-femmes des étudiants de votre cours d’entrepreneuriat. 

Michelle : Absolument. Même dans l’ensemble, les femmes prennent beaucoup plus de place. Par le passé, le problème résidait dans le profil traditionnel d’un fondateur d’entreprise de technologies, comme celui de Mark Zuckerberg. Les codeurs et les pirates. Pour moi, ce n’est là qu’un des profils au sein d’une équipe fondatrice. Ce n’est pas celui de toute l’équipe. Lorsque nous faisions des investissements, femmes ou pas autour de la table, nous recherchions une équipe équilibrée ayant les perspectives et les capacités nécessaires pour mettre en opération les activités. Notre appel à l’action pour n’importe quelle fondatrice est que si vous avez une idée d’affaires vous pouvez démarrer une entreprise de technologies, vous pouvez trouver une cofondatrice pour vous aider à la bâtir. Même si vous n’êtes pas allé à Waterloo, vous pouvez bâtir une grande entreprise. 

Michael : L’écart entre les genres dans le secteur des technologies augmente, et non le contraire. Le financement serait une partie importante de la solution. Comment? 

Michelle : C’est un effet d’inertie. Selon d’excellentes études que Carter a réalisées il y a quelques années, si on regarde les tableaux de structure du capital, seulement 10 % des investissements sont détenus par des femmes. Cela inclut des investisseuses providentielles et des fondatrices. Pensez à l’immense richesse générée par le secteur des technologies, par le secteur des entreprises soutenues par des sociétés de capital de risque, le fait de tenir 50 % de la population à l’écart n’a aucun sens. Par conséquent, une priorité clé consiste à favoriser la participation d’un groupe diversifié de fondateurs. Une équipe diversifiée aura à tout coup un rendement supérieur à celui d’une équipe homogène. D’un point de vue culturel, nous constatons que les talents au sein de notre entreprise sont une ressource précieuse. Le recrutement de personnes formidables, le financement et le recrutement de clients sont probablement les trois principaux défis que les fondatrices doivent relever. Ainsi, il faut être en mesure de créer et de maintenir une culture, ainsi que bâtir une entreprise où les gens veulent travailler, car les talents ont beaucoup d’options. 

Michael :  J’ai lu cet article fascinant sur Crunchbase selon lequel environ 10 % des fonds de capital de risque ont été accordés à des entreprises en démarrage dont au moins une femme est fondatrice. Mais les fonds de démarrage ou les fonds providentiels accordés aux femmes représentent environ 17 % du financement. Qu’est-ce que cela veut dire? 

Michelle : Cela veut probablement dire que le pipeline est en croissance. Ça me frustre énormément quand des gens disent qu’ils n’arrivent pas à trouver l’entente qu’ils recherchent. Il y a tellement de perspectives, de talents et de possibilités. Ce que vous constatez est le changement qui s’est produit au cours des trois, quatre ou cinq dernières années. Nous avons vu beaucoup de rondes de financement de 100 ou 150 millions de dollars au cours des dernières semaines. Ils ne participent pas encore à ces rondes. C’est un cheminement. Je suis très optimiste que ces entreprises utiliseront les miettes qu’on leur donne pour croître et obtenir plus de financement. Nous avons aussi absolument besoin d’une plus grande diversité du point de vue du capital de risque. J’entends de plus en plus de fondatrices qui ont le choix et les mesures nécessaires pour obtenir du financement de série A ou B dirent qu’elles veulent s’assurer que la représentation est importante aux yeux de la société avec laquelle elles cherchent à établir un partenariat. Les commanditaires y croient et dirigent le processus. Les fondatrices le demandent. C’est maintenant aux investisseurs de capital de risque de réfléchir à leur façon de se diversifier. Pour en revenir à mon point initial, les équipes diversifiées ont un rendement supérieur à celui des équipes homogènes. Si vous avez une diversité de genres et de personnes – autochtones, de couleur – de talent autour de la table, votre entreprise ratissera beaucoup plus large quant aux types d’ententes qu’elle conclura. 

Michael : J’ai été étonné d’apprendre que les entreprises associées à une femme ne sont pas plus ou moins susceptibles d’investir dans une entreprise en démarrage fondée par une femme, mais plutôt dans une société de capital de risque fondée par des femmes. Cette société est plus susceptible d’investir dans des femmes entrepreneuses. Qu’est-ce que les investisseuses voient chez les entrepreneuses que les autres ne voient pas? 

Michelle : Certaines choses sont tout simplement intangibles. Je vais vous raconter l’histoire d’une fondatrice avec qui j’ai travaillé étroitement. C’était une cadre charmante qui s’était vue dans une fondatrice que nous avions dans notre portefeuille. Alors qu’elle était dans la quarantaine, cette mère de trois enfants a démarré une entreprise soutenue par des sociétés de capital de risque. Ce n’est pas le profil qui correspond à ce que nous voyons habituellement, bien que ce soit une idée erronée. L’âge moyen des fondateurs est en fait de quarante-deux ans. Ce n’est donc pas le profil qui correspond à ce à quoi nous pensons voir habituellement. À mon avis, la capacité de détecter et d’exposer le potentiel d’une personne, plutôt que de se fier aux apparences, est très puissante. Pour en revenir à mon histoire, la cadre avait été profondément inspirée par la fondatrice que nous avions soutenue. Elle s’est dit : « Si elle peut le faire, moi aussi je peux le faire. » Beaucoup d’entre nous souffrent du syndrome de l’imposteur. Je pense qu’il faut aider les gens à surmonter le syndrome de l’imposteur et à foncer. J’ai démarré un fonds de capital de risque tard dans ma vie. Même si j’ai été investisseuse de capital de risque pendant 20 ans, que j’ai eu le soutien de gens formidables, que j’avais les bons antécédents, il m’a probablement fallu beaucoup plus de temps que la moyenne pour bâtir mon fonds. Je crois aussi que nous réussissons très bien. 

Michael :  Lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé en 2020, tout s’est arrêté. Mais au milieu du deuxième trimestre, les activités dans le secteur du capital de risque ont repris. Au troisième trimestre, le financement de démarrage était en voie de connaître l’été le plus effervescent des dernières années. Avec le recul, nous savons maintenant que, selon la CVCA, l’année 2020 occupe le deuxième rang des années les plus actives en matière de financement de capital de risque d’entreprises canadiennes. Est-ce en raison de la demande comprimée ou d’un autre phénomène? 

Michelle :  J’étais en Floride lorsque j’ai appris que je devais revenir chez moi. À mon retour, la première chose que j’ai faite a été de passer en revue notre portefeuille. En ce qui concerne la demande comprimée, tout le monde a mis sur pause les nouvelles ententes. Tout le monde a passé en revue les sociétés de son portefeuille qui étaient dans le secteur du commerce de détail, de l’hôtellerie ou des voyages, et qui ont été touchées plus durement que d’autres secteurs qui ont une chaîne d’approvisionnement de données. Leurs activités se sont accélérées durant la pandémie, mais il a fallu un peu de temps pour s’ajuster aux systèmes. À notre retour au mois de mars ou d’avril, nous avons consacré 100 % de nos efforts au soutien de nos partenaires actuels, à trouver un programme de financement ou une façon de leur donner entre 12 et 18 mois de liquidités, ou plus, pour surmonter la pandémie ou, si leurs activités étaient accélérées par la pandémie, pour être en mesure de croître. Puis, lentement, les ententes qui avaient été mises sur pause ont commencé à reprendre. Dans mon autre portefeuille, nous avons réalisé quatre acquisitions au cours de l’été. Les sociétés partenaires voyaient également une excellente occasion d’obtenir des liquidités pour soutenir leur entreprise en s’inscrivant en bourse. Puis, de septembre jusqu’à maintenant, les marchés publics ont connu une grande effervescence, et tout le reste a suivi. Tout le monde démontre beaucoup d’intérêt. Je n’ai jamais connu un marché aussi actif. Nous avons créé un fonds à forte concentration. Notre fonds n’a pas un volume élevé. Nous effectuons habituellement quatre investissements par année. Nous en avons fait cinq nouveaux depuis octobre. Cela témoigne des occasions qui se présentent à nous. Nous nous assurerons de toujours respecter nos principes. Il y a vraiment eu des occasions fabuleuses. Bien sûr, des fondatrices formidables qui songeaient à démarrer leur deuxième entreprise ont été laissées de côté. Elles voient les ententes se conclure selon des modalités, ce qui leur semble tout à fait logique. La période actuelle est incroyablement stimulante, mais extrêmement chargée, sans aucun doute. La plupart des entreprises de technologies – 80 % de notre portefeuille sont dans le domaine du commerce électronique interentreprises – ont connu une croissance accélérée avec la transformation numérique. Ces entreprises bénéficient de financement et s’en trouvent radicalement transformées. Elles voient le potentiel du virtuel. C’est rassurant. 

Michael : Les données de 2020 sur le capital de risque m’ont appris que la majeure partie des investissements totaux étaient des investissements à des étapes avancées. Mais l’année précédente avait atteint des sommets en raison des investissements dans des entreprises en démarrage. Il s’agissait probablement d’une attitude prudente, mais je n’en comprends pas les raisons. Il m’apparaît plus facile pour une entreprise en démarrage de faire face à la pandémie qu’un acteur établi qui a rapidement besoin de clients mais qui pourrait très bien les perdre. 

Michelle : C’est un très bon point. Je pense qu’il faut regarder quelles entreprises ont reçu du financement. L’une d’elles est Top Hat, dans le domaine de l’éducation. Son expansion va doubler. Une autre est Wealthsimple. Elle profite des vents qui soufflent dans la même direction qu’où elle va. Elles étaient très bien préparées à la pandémie. Quelques entreprises présentaient donc d’excellentes occasions. Je pense que ces entreprises ont pris de l’envergure. Il faudrait que je vérifie les chiffres. Les montants investis dans ces quelques entreprises étaient énormes, car il y avait d’assez grands bassins de capital de croissance. Cela témoigne aussi de la maturité du secteur. Il y a quatre ou cinq ans, il n’y avait pas de capital de croissance au Canada. Maintenant, d’importants bassins de capital de croissance se forment, grâce à un certain nombre de parties. Les données d’une caisse de retraite importante ont été publiées il y a quelque temps. Le PDG avait affirmé que les chiffres n’étaient pas ce qu’ils devraient être parce que l’entreprise n’avait pas une exposition assez large au secteur des technologies. Les gens rattrapent leur retard et mettent en place d’assez grands bassins pour prendre de l’envergure. 

Michael : Je me demande ce qui nous attend après la pandémie. Le secteur des logiciels interentreprises a connu une forte croissance, que ce soit en raison du travail à domicile ou des efforts pour s’y accommoder. Les sociétés qui tirent parti de cette tendance ont connu une croissance extraordinaire. À la fin de la pandémie, assisterons-nous à un ralentissement de cette croissance ou fera-t-elle partie de notre nouvelle normalité? 

Michelle : C’est la question à un million de dollars, ou à plusieurs millions de dollars. J’écoutais le balado d’un gestionnaire de fonds très connu aux États-Unis. J’étais d’accord avec tous ses propos, mais il a terminé en disant que les évaluations allaient subir un coup dur à l’automne. Bien sûr, nous constatons exactement le contraire. Si la pandémie nous a appris quelque chose, c’est d’être résilients, c’est de surfer sur la vague, parce qu’il est impossible de prédire ce qu’il va se passer. Ce dont je suis certaine, c’est que des changements fondamentaux se sont opérés. Les choses ralentiront-elles un peu? Probablement, mais certains secteurs ont connu des changements fondamentaux, et les entreprises et les consommateurs ont adopté ces technologies. J’en suis convaincue. 

Michael : On dit souvent qu’une entreprise en démarrage qui réussit dans les périodes difficiles prospérera dans les périodes plus faciles. L’année 2020 est heureusement derrière nous, et nous apercevons la lumière au bout du tunnel. Quels sont les besoins uniques des entreprises à la recherche de financement de démarrage alors que nous avons presque traversé la pandémie? 

Michelle : Elles disposent de beaucoup d’options actuellement, ce qui est fascinant. Il y a beaucoup d’investisseurs providentiels, ce qui n’était pas le cas il y a trois, quatre ou cinq ans. Plusieurs d’entre eux proviennent de sociétés qui ont été acquises, comme Wave, Shopify, et plusieurs autres. Ces entrepreneurs sont de fabuleux investisseurs providentiels et contribuent là où ils le peuvent. Pour moi, c’est un pilier d’un écosystème très sain. C’est un peu la deuxième phase d’un écosystème technologique durable ici, au Canada. Les fondatrices disposent d’options pour mobiliser les bonnes personnes et les bons capitaux pour leur entreprise, ce qui est un prix raisonnable pour réussir et franchir des étapes clés. Une entreprise doit suivre le parcours traditionnel d’amasser la bonne quantité d’argent, de franchir les étapes clés et de passer à la prochaine phase. C’est une excellente façon d’assurer une certaine discipline quant à la quantité d’argent prélevé, à la tarification et à la prochaine étape. Tout est bien établi. La plupart des gens suivent ce parcours. Les fondatrices ont donc la possibilité d’obtenir le bon montant d’argent au bon prix et de s’associer aux bons partenaires. Je suis heureuse de voir cela. Il y a des acteurs vraiment formidables, dont des investisseurs providentiels et des fonds de démarrage très actifs. Les bassins de capital de démarrage sont également de plus en plus importants, ce qui permet au fonds de soutenir davantage les entreprises. Cela les encourage à rester à l’étape de démarrage. Le modèle d’affaires à l’étape de démarrage ou les fonds de démarrage comportent des lacunes, parce que les entreprises n’arrivent pas toujours à injecter suffisamment d’argent dans une opération. Maintenant, grâce aux occasions plus importantes, elles y arrivent tout en maintenant leurs activités. La plupart des fonds de démarrage offriront en quelque sorte du financement de série A à mesure qu’ils élargiront leur bassin de capital. Autrement, ils doivent investir dans beaucoup plus de sociétés qui figurent à leur portefeuille. C’est une période dynamique, c’est mon principal point à retenir. C’est l’avantage d’être dans le domaine du capital de risque et des entreprises en démarrage. Mon ancien partenaire dirait que ce domaine est comme des montagnes russes. Nous atteignons les sommets les plus hauts et les creux les plus profonds, parfois dans la même journée. C’est la première chose que je dirais à quelqu’un au sujet des entreprises en démarrage et des fonds de capital de risque. On ne peut rien prévoir. On doit surfer sur la vague. 

Michael :  Que diriez-vous à une femme qui a obtenu son diplôme de l’Université Ryerson, qui a étudié la même chose que vous et qui s’intéresse à votre domaine? 

Michelle : Je dirais que c’est le meilleur emploi du monde. Aucune journée ne se ressemble. On apprend tous les jours. J’apprends encore constamment, tant sur le plan de la structure des ententes que du financement. De plus, nous pouvons découvrir les pratiques exemplaires de diverses sociétés. Donc nous avons la chance de travailler étroitement avec des entreprises en démarrage, d’apprendre leur point de vue et leur fonctionnement. Dans le financement de capital de risque, nous travaillons avec elles, du démarrage au financement de série A. Nous agissons à titre d’observateurs et des membres du conseil d’administration, et nous interagissons au besoin. Nous voyons dans un portefeuille d’entreprises ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Encore une fois, nous apprenons constamment. La plupart des fonds ont une spécialité. Nous sommes un fonds généraliste, nous ciblons les soins de santé et le commerce électronique interentreprises, mais pas la technologie financière ou la chaîne d’approvisionnement. Nous participons aux marchés verticaux. Nous découvrons de nouvelles entreprises chaque jour. Les gens sont fantastiques. Ils me manquent beaucoup. J’ai hâte de les voir en personne. Je suis impatiente que la pandémie se termine. Peut-être pas au même rythme parce que c’était un peu la folie, mais on pourrait sortir trois ou quatre soirs par semaine si on le désire, mais à un rythme raisonnable pour commencer à collaborer en personne plus souvent, bien qu’on ait réussi à déjouer cela grâce à Zoom. C’est important de voir ses collègues et ses pairs en personne. 

Michael :  J’ai aussi hâte de ne plus avoir à me soucier du bouton de sourdine. 

Michelle : Oui, c’est bien vrai. Je pense que nous ne pouvons pas devenir un spécialiste dans cet emploi, nous devons garder en tête que nos clients sont les fondateurs au bout du compte. S’ils réussissent, notre fonds réussira. Les commanditaires sont tout aussi importants, mais ils ne réinvestiront que si notre fonds a du succès. Ainsi, en aval, les entreprises de votre portefeuille doivent connaître du succès. Nous mettons tous nos efforts pour contribuer de notre mieux à la réussite des entreprises. 

Michael : Michelle, c’était vraiment fascinant. Merci beaucoup de votre temps et de vos commentaires. 

Michelle : Ce fut un plaisir.

Michael : Michelle McBane est directrice générale de StandUp Ventures. Vous écoutiez le balado de Services financiers Innovation CIBC, où nous apprenons les secrets de l’innovation, de l’économie et de la réussite des entrepreneurs qui ouvrent la voie à l’avenir. Si ce n’est pas déjà fait, je vous invite à vous abonner au balado dans Apple Podcasts, à donner une note à l’émission et à nous dire ce que vous en avez pensé. Je m’appelle Michael Hainsworth et je vous remercie de votre attention.