Balado de Services financiers Innovation CIBC

Les clés de l’investissement évolutif avec Morad Elhafed de Battery Ventures et Andrew Phillips de Services financiers Innovation CIBC

Episode Summary

Morad Elhafed et ses collègues de Battery Ventures à Boston trouvent qu’il faut revenir aux principes fondamentaux et bâtir des entreprises durables et qui ont un potentiel de croissance. Il est en compagnie d’Andrew Phillips, directeur général, Services financiers Innovation CIBC, Boston. Morad et Andrew nous font part de leurs observations sur le contexte actuel des investissements, sur la façon dont les investisseurs repèrent les entreprises de grande qualité et sur les raisons pour lesquelles Boston est devenue un centre de talent et d’investissement. Chaque dépense doit être justifiée Dans le contexte actuel des investissements, les investisseurs et les fondateurs doivent justifier chaque dépense. Les investisseurs recherchent des investissements qui pourront croître  et durables, et les fondateurs doivent être en mesure de démontrer qu’ils utilisent le financement judicieusement. L’innovation vient de partout Traditionnellement, la plupart des innovations technologiques provenaient de la Silicon Valley, mais aujourd’hui, elles proviennent de partout dans le monde. Recherche de leaders sur le marché Selon Morad, lui et son équipe sont à la recherche de leaders dans leurs marchés, qu’ils soient petits ou spécialisés. Leurs dirigeants ont souvent un solide leadership et une trajectoire bien tracée vers la rentabilité. Services financiers Innovation CIBC est un partenaire financier de confiance pour les entrepreneurs et les investisseurs. Communiquez avec les membres de notre équipe à l’adresse cibc.com/servicesfinanciersinnovation.

Episode Notes

Morad Elhafed et ses collègues de Battery Ventures à Boston trouvent qu’il faut revenir aux principes fondamentaux et bâtir des entreprises durables et qui ont un potentiel de croissance. Il est en compagnie d’Andrew Phillips, directeur général, Services financiers Innovation CIBC, Boston. Morad et Andrew nous font part de leurs observations sur le contexte actuel des investissements, sur la façon dont les investisseurs repèrent les entreprises de grande qualité et sur les raisons pour lesquelles Boston est devenue un centre de talent et d’investissement.

Chaque dépense doit être justifiée 

Dans le contexte actuel des investissements, les investisseurs et les fondateurs doivent justifier chaque dépense. Les investisseurs recherchent des investissements qui pourront croître  et durables, et les fondateurs doivent être en mesure de démontrer qu’ils utilisent le financement judicieusement. 

L’innovation vient de partout

Traditionnellement, la plupart des innovations technologiques provenaient de la Silicon Valley, mais aujourd’hui, elles proviennent de partout dans le monde. 

Recherche de leaders sur le marché

Selon Morad, lui et son équipe sont à la recherche de leaders dans leurs marchés, qu’ils soient petits ou spécialisés. Leurs dirigeants ont souvent un solide leadership et une trajectoire bien tracée vers la rentabilité. 

Services financiers Innovation CIBC est un partenaire financier de confiance pour les entrepreneurs et les investisseurs. Communiquez avec les membres de notre équipe à l’adresse cibc.com/servicesfinanciersinnovation.

Episode Transcription

Morad Elhafed:  Je dirais que trop d’entreprises ont été créées en partant du principe que l’argent est bon marché. C’était le cas pendant un certain temps, et certaines sociétés ont fait des investissements qui n’avaient pas de sens et se sont quelque peu égarées. 

Michael Hainsworth: Bonjour, je m’appelle Michael Hainsworth. Le balado de Services financiers Innovation CIBC s’intéresse aux entreprises en démarrage, en croissance et bien établies qui ont fait une percée dans leurs secteurs partout dans le monde. Aujourd’hui, mes invités sont Morad Elhafed, associé principal chez Battery Ventures à Boston et expert en investissement très au fait et à l’affût de ce qu’il faut pour réussir en cette période d’inflation, en compagnie d’Andrew Phillips, directeur général à Boston de Services financiers Innovation CIBC. Nous sommes dans un contexte de taux d’intérêt élevés et d’investisseurs de plus en plus alertes, et pourtant, chacun de mes invités affirme que c’est le moment idéal pour démarrer une entreprise. Nous discutons également de l’écosystème d’affaires dynamique de Boston. Morad et Andrew nous offrent un aperçu des raisons pour lesquelles cette ville est devenue un terreau fertile pour l’innovation. J’ai commencé notre conversation en évoquant comment Morad s’est lancé dans la mêlée juste avant la crise financière de 2008, et nous avons discuté de la façon dont le monde du financement d’aujourd’hui se compare à celui d’il y a 15 ans. 

Morad Elhafed: Je travaille dans ce secteur depuis plus de 15 ans, et Battery existe depuis environ 40 ans. Nous en avons vu, des cycles de hausse et de baisse. Je peux vous dire que nous observons à présent une concurrence plus intense. Nous investissons dans des compagnies spécialisées en logiciels. C’est un marché qui s’est mondialisé. Historiquement, une bonne partie de l’innovation ressortait de la Silicon Valley. Et c’est toujours le cas, mais on voit maintenant de l’innovation à divers endroits aux États-Unis, comme dans le Midwest. À l’échelle internationale, nous faisons beaucoup d’affaires en Europe. Beaucoup d’équipes de développement font leur apparition dans des régions comme l’Europe de l’Est ou la Turquie. Sur le plan macroéconomique, nous sommes dans un contexte de déflation élevée qui continue de monter en flèche. Les taux d’intérêt sont élevés et le coût du financement est élevé. Les compagnies et les investisseurs doivent donc réfléchir longuement à la façon dont chaque dollar sera investi. D’un point de vue de valorisation, on peut certainement distinguer les entreprises de grande qualité et les entreprises de moindre qualité. Il y a beaucoup d’intérêt, beaucoup de sollicitation de financement. Des entreprises qui sont bien gérées, qui connaissent une croissance de leur profitabilité. Dans la conjoncture du marché, avec les intérêts élevés, il y a peu d’appétit pour les entreprises qui perdent de l’argent. Mais je dirais que c’est le moment idéal pour démarrer une entreprise et pour investir. Nous avons conclu certaines de nos meilleures ententes entre 2008 et 2010. Il y a un rapprochement à faire entre cette période-là et ce qu’on vit ces temps-ci. En toute honnêteté, nous avons un sentiment de déjà-vu. 

Andrew Phillips: J’ai été aux premières loges de la façon dont Battery a su traverser ces cycles à quelques reprises au cours des 20 dernières années de ma carrière. Vous avez mis le doigt dans le mille. Ce que les prêteurs ont appris, en particulier dans les domaines des logiciels et de la technologie, c’est que du moment que l’on est prudent en matière de partenariat et de structure, c’est un bon temps pour être prêteur. Il y a 15 ans, lors du dernier ralentissement, sur les plans macroéconomiques structurels et systémiques, le contexte ne ressemblait pas du tout à ce que l’on vit ces derniers temps. À plus petite échelle, cependant, nous avons tous appris comment bien gérer les investissements et les prêts auprès de ces types d’entreprises et nous constatons à quel point leurs modèles sont résilients, surtout quand il s’agit d’une entreprise de logiciels-services ‘’B2B’’ ou de logiciels ‘’B2B’’. Alors j’ai l’impression que les marchés du crédit cette fois-ci sont plus favorables à l’action des investisseurs et plus favorables globalement. Pour revenir à ce que disait Morad, je pense que nous reconnaissons tous que certaines des meilleures affaires sont issues de la période 2008-2009. Alors cette fois les gens font preuve d’un opportunisme sélectif et réfléchi. 

Michael Hainsworth: Vous avez mentionné, Morad, que cette conjoncture vous a permis de bien savoir faire la différence entre une entreprise de grande qualité d’une entreprise de faible qualité. Comment déterminez-vous ce qui fait une excellente entreprise? 

Morad Elhafed: Lorsque nous investissons, nous recherchons des leaders ou des sociétés qui sont des chefs de file de leurs marchés, qu’il s’agisse de grands marchés ou de créneaux précis. Des entreprises qui ont une solide technologie de produits et qui ont une clientèle fidèle, des clients qui achètent à répétition ou qui renouvellent leurs contrats. Nous recherchons des sociétés dotées d’équipes de direction bien rodées. Nous recherchons des entreprises qui, même si elles ne sont pas nécessairement rentables au moment où nous investissons, ont une trajectoire rentable. Autrement, il y a une bonne raison pour expliquer qu’elles ne sont pas rentables, comme avoir investi en vue d’une mise en marché ou un développement de produits, indiquant qu’elles obtiendront un rendement sur leur investissement. Ce que nous recherchons réellement, ce sont des entreprises durables sur lesquelles on peut continuer de miser. On veut pouvoir les amener à prendre de l’expansion pour éventuellement entrer en bourse ou encore attirer l’intérêt de compagnies ou de sociétés d’investissement plus grandes qui pourraient vouloir les acquérir. Pour ce qui est des entreprises de qualité inférieure, je dirais que trop d’entreprises ont été créées en partant du principe que l’argent est bon marché. C’était le cas pendant un certain temps, et certaines sociétés ont fait des investissements qui n’avaient pas de sens et se sont quelque peu égarées. Nous, nous essayons de comprendre lesquelles investissent de manière à croître d’une manière durable et lesquelles se comportent autrement. 

Michael Hainsworth: Que devraient savoir les entrepreneurs en recherche de financement sur ce qu’il faut pour obtenir un investissement de quelqu’un comme vous? 

Morad Elhafed: Dans des marchés comme celui-ci, en fin de compte, on revient aux principes fondamentaux. Les investisseurs recherchent des entreprises qui peuvent prendre de l’expansion et qui peuvent être durables. Si vous êtes un entrepreneur et que vous bâtissez une nouvelle entreprise, pensez à vous aligner sur votre investisseur. Réfléchissez à la vision de votre entreprise et essayez de la communiquer de sorte que les entrepreneurs la comprennent. Si vous sollicitez des fonds pour une croissance complète, pour investir dans les ventes et le marketing, il faut savoir parler des données et de mesures pertinentes et des raisons qui font que ça tient la route. Si vous songez plutôt à investir dans la mise au point de produits novateurs, parlons des raisons de le faire et de pourquoi il est sensé de tenter d’entrer sur de nouveaux marchés. Ces conversations sont préalables à la sollicitation. Les gens doivent réfléchir davantage sur leurs investissements, tant les investisseurs que les exploitants. Non? Les investisseurs vont donc rechercher des sociétés de grande qualité et des entreprises dont ils pensent qu’elles peuvent s’adapter et réussir à long terme. Et les entrepreneurs doivent y croire. Il faut comprendre que l’argent n’est plus bon marché, qu’il est relativement cher et que chaque dollar est de plus en plus coûteux. Il faut décider où et quand investir. Allez-vous investir de nouveau dans la mise en marché? Il faut une réflexion de fond et axée sur les données pour bien établir le caractère logique d’un investissement. L’argent coûte cher. Est-ce que je peux justifier un rendement sur cet investissement? C’est ce genre de discussions que nous avons avec les entrepreneurs. 

Andrew Phillips: Surtout si on pense au financement bancaire. Une chose à laquelle nous avons toujours porté une attention particulière et que nous avons appréciée est la capacité d’une entreprise de logiciels à forte croissance à s’adapter pour atteindre le seuil de rentabilité ou devenir rentable en cas de difficultés économiques globales. Je sais que pour Morad, et Battery plus généralement, c’est souvent important pour les investissements plus tard dans le cycle de vie. Nous l’avons constaté à maintes reprises au cours de quelques cycles récents, pendant la pandémie de COVID-19, et dans une certaine mesure en 2008-2009. Si une société réfléchit à la façon dont elle investit et dont elle mobilise des capitaux pour investir, en particulier des capitaux d’emprunt, c’est génial si elle a la capacité de se réorienter vers la rentabilité ou de pas tomber sous le seuil de rentabilité même si ses objectifs de croissance ne se matérialisent pas. 

Michael Hainsworth: Dans cette arène de sollicitation de fonds qui sont plus coûteux, chaque dépense doit être justifiée. Andrew met l’accent sur l’adaptabilité comme facteur déterminant. Conclusion? Malgré les obstacles économiques, pour ceux qui ont du courage et de la vision, le monde de l’innovation est grand ouvert. Morad et Andrew travaillent tous deux à Boston. Les activités de Battery s’étendent au-delà de Boston, mais la ville a une très riche histoire d’innovation. 

Michael Hainsworth: Comment Boston a-t-elle résisté au redoublement des taux d’intérêt et à la baisse des valorisations des sociétés? 

Andrew Phillips: Je dirais que c’est assez semblable à ce qui se passe ailleurs. Les entreprises, si elles en sont capables, comme je l’ai mentionné plus tôt, ont certainement porté une plus grande attention aux dépenses liées à la croissance qu’à la commercialisation ou à la recherche et au développement. Si elles ne se sont pas adaptées pour atteindre la rentabilité, elles ont certainement réfléchi à la façon d’y arriver au besoin au cours des dernières années. Il y a donc eu quelques contraintes de ce point de vue dans l’ensemble et dans la façon dont elles ont mené leurs activités et prévu d’utiliser leur capital. J’aimerais beaucoup entendre l’avis de Morad sur le sujet, puisque Battery a des bureaux à l’échelle mondiale. Beaucoup des investisseurs avec qui je travaille à Boston ont ce que j’appellerais une mentalité d’investisseur de la côte est, ou du moins c’est ce que j’ai observé, il y a une préférence pour les entreprises à un stade plus avancé, souvent déjà rentables. Dans d’autres régions, je pense à Silicon Valley, par exemple, on retrouve peut-être plus souvent une mentalité spéculative de chasse à la licorne. Mais c’est Morad l’expert. Je vais le laisser s’exprimer sur la question. Mais je trouve que c’est caractéristique de Boston, si je pense à la façon de fonctionner des entreprises de ce marché et de leurs investisseurs. 

Morad Elhafed: Oui. Bien dit, Andrew. Écoutez, je suis à Boston depuis 15 ans. C’est ici que mes enfants sont nés. Nous adorons notre ville. C’est un endroit où il fait bon vivre. C’est un endroit incroyable où démarrer une entreprise. Nous avons des universités de renommée mondiale. Il y a un écosystème dynamique entre les secteurs de la technologie, de la biotechnologie et de la santé. La preuve, d’excellentes grandes entreprises technologiques comme HubSpot, Toast et Wayfair ont vu le jour à Boston. Le secteur financier est dynamique et robuste. La ville accueille certains des meilleurs prêteurs comme Andrew avec qui nous travaillons. Nous avons certaines des meilleures sociétés de capital-risque et de capital-investissement. Oui, franchement c’est un excellent endroit pour démarrer une entreprise. 

Michael Hainsworth: Vous parlez des universités, entre autres. Parlez-moi de l’écosystème de Boston. La proximité du MIT, mais l’accent mis historiquement sur les entreprises médicales en démarrage, éclipsent-ils sa communauté du logiciel? Vous avez mentionné que le virage numérique de l’économie est toujours en train de s’effectuer. 

Morad Elhafed: Oui, c’est une très bonne question. J’y pense de temps à autre. Je ne crois pas qu’il s’agisse d’une compétition. Je pense qu’on a beaucoup de talents, beaucoup de capital et beaucoup d’idées partout. Dans le secteur de la technologie et des logiciels, il y a beaucoup de place pour bâtir une entreprise, embaucher des gens, la faire croître et la financer. Avec tous les talents universitaires et les nombreux entrepreneurs qui ont travaillé dans d’autres entreprises qui ont connu du succès dans la région, je vois beaucoup d’innovation. 

Andrew Phillips: Il faut dire aussi que Boston est plutôt cosmopolite, car les universités et le système d’éducation attirent des talents des quatre coins du monde. Nos partenaires, les diverses sociétés, les entrepreneurs, et l’ensemble des acteurs avec qui nous travaillons ici à Boston sont représentatifs de la communauté mondiale à bien des égards. 

Michael Hainsworth: La convergence unique du milieu universitaire, de la technologie et de la stratégie d’investissement prudente de Boston la distingue constamment, la rendant résiliente face aux défis économiques. Le soutien à cet environnement est l’une des raisons pour lesquelles Morad est membre du Forbes Business Council. 

Morad Elhafed: C’est une communauté qui me tient à cœur. J’apprécie le point de vue des autres membres. Je pense que c’est un excellent endroit pour échanger des réflexions et des idées et les publier. Il y a beaucoup de choses que je crois que nous faisons très bien ici, chez Battery, et c’est un honneur et un privilège de diffuser ces réflexions. Il peut être question de passer d’un processus de réflexion sur l’adaptation d’un grand produit d’innovation à des entreprises axées sur la croissance qui soient plus rentables, ou de grands concepts plutôt que quelque chose de plus tactique. Comme la façon d’ajuster la tarification des logiciels dans ce genre de contexte de taux d’intérêt élevés et d’inflation élevée, par exemple. Le Council est un lieu de mise en commun versatile. Je trouve que c’est très, très intéressant sur le plan intellectuel. 

Michael Hainsworth: On dirait que vous ne cessez jamais d’apprendre et qu’il est important pour vous de redonner à la collectivité. 

Morad Elhafed: Oui! C’est tout à fait cela. 

Michael Hainsworth: Dans ce cas, alors que Battery célèbre 40 ans passés à alimenter l’économie de l’innovation, comment ce passé remarquable influence-t-il son avenir? Comment voyez-vous cet avenir? 

Morad Elhafed: Nous nous efforçons toujours de préserver ce qui nous a permis de réussir. Je pense à l’intégrité, à l’humilité, au travail d’équipe, des principes fondateurs de Battery. Ce sont ces éléments qui, selon moi, continueront de nous aider à réussir. Quand on pense au type d’entrepreneurs et d’entreprises auprès desquels nous investissons, au type de personnes que nous embauchons à Battery, à l’apprentissage de la culture que nous avons développé et à la façon dont nous formons la nouvelle génération d’investisseurs, on voit que nous passons beaucoup de temps à réfléchir et à nous assurer de continuer à nous perfectionner au fil du temps. Nous sommes très chanceux d’avoir un groupe d’investisseurs de base, nos partenaires immédiats, qui sont avec nous depuis très longtemps, et nous leur devons aussi de poursuivre ce qui réussit et d’adapter ce qui ne fonctionne pas aussi bien. Tout cela dans une culture d’entrepreneuriat. L’une de nos grandes fiertés, c’est notre capacité d’essayer de nouvelles choses. Quand ça ne fonctionne pas, nous n’avons pas peur de prendre du recul et de nous dire : « bon, ce n’était peut-être pas la meilleure idée », et de passer à autre chose. C’est pourquoi nous sommes fiers de cette culture, de l’esprit d’entreprise et de la recherche de nouveaux moyens de développer nos activités et de générer des rendements pour les investisseurs, tout en veillant à ce que nos employés soient heureux, motivés et stimulés sur le plan intellectuel. 

Michael Hainsworth: Andrew, quels conseils donneriez-vous à un entrepreneur de la région de Boston qui cherche du financement dans le contexte actuel? 

Andrew Phillips: Je dirais qu’en ce qui a trait à la recherche d’un partenaire bancaire ou d’un prêteur, il s’agit simplement de comprendre l’institution avec laquelle vous travaillez. Les gens, les processus. Assurez-vous d’être à l’aise avec votre première ligne en tant que porte-parole au sein d’une institution. Vous devez comprendre le fonctionnement des processus et comment gérer les relations autant durant les bonnes périodes que durant les plus difficiles. C’est l’unique aspect qui tend le plus à être négligé par les dirigeants et les investisseurs, la façon dont fonctionnera le partenariat si les choses ne se déroulent pas comme prévu. C’est à ce moment qu’il est payant de comprendre exactement de quoi il relève et de bien savoir à qui vous avez affaire au sein de l’institution. Je dirais donc qu’il est extrêmement important de bien comprendre qui est votre partenaire prêteur au sein de son équipe élargie et comment il fonctionne. Honnêtement, je pense que c’est là qu’entre en jeu la valeur ajoutée de Battery, parce qu’elle aura des antécédents, de l’expérience, grâce à des relations approfondies en matière de prêts. Ils peuvent guider leurs entrepreneurs et leurs équipes de direction sur la façon de travailler avec leurs prêteurs, peu importent les conditions. 

Michael Hainsworth: Morad, c’est un point très intéressant sur la gestion des relations lorsque les choses vont bien, mais aussi lorsque les choses vont mal. Je pense que certains entrepreneurs craignent de s’adresser à quelqu’un comme vous lorsque les choses ne vont pas bien. Alors que c’est à ce moment qu’ils devraient se tourner vers vous. 

Morad Elhafed: Oui, je pense qu’ils ont peur des prêteurs lorsque les choses ne vont pas bien. Vous êtes un entrepreneur, vous bâtissez une entreprise. L’important, c’est de travailler avec quelqu’un qui veut aussi bâtir une entreprise. Je dis toujours que je ne suis pas un gars de capital de risque ou de capital d’investissement. Je suis quelqu’un qui aime bâtir des entreprises. Lorsque vous tenez ce genre de propos avec les entrepreneurs, que vous dites : parlons de la façon dont nous bâtissons des entreprises, nous sommes ici pour établir nos attentes, alignons notre vision. Quand tout va bien, tout va bien. Si vous sentez que ça ne va plus, il y a au moins un entendement commun qui vous permet de discuter des enjeux. Mon meilleur conseil aux entrepreneurs est de trouver quelqu’un qui veut bâtir une entreprise avec vous. Ne cherchez pas seulement un investisseur. Ce n’est pas une question d’ingénierie financière. Il ne s’agit pas de rentabiliser l’investissement rapidement. Il s’agit d’avoir, encore une fois, cette vision pour bâtir des entreprises durables à long terme, avec quelqu’un avec qui vous vous entendez. 

Michael Hainsworth: Les parallèles de Morad entre le contexte actuel et les occasions créées par la crise financière de 2008 révèlent que les ententes peuvent se conclure dans n’importe quelle conjoncture. Il est essentiel de vous présenter comme une entreprise de premier plan par rapport à vos homologues moins en vue. Le leadership de marché, la fidélisation de la clientèle, une gestion rigoureuse et une feuille de route viable vers la rentabilité sont autant d’éléments clés de la réussite en cette période d’incertitude. Pour Morad et Andrew, les points de mire sont la croissance durable et l’évolutivité d’une entreprise. Au-delà de son palmarès sportif, Boston est une plaque tournante des technologies, de la biotechnologie et de la finance. Morad et Andrew sont tous deux convaincus que cette ville est un environnement propice à l’innovation, alimenté par ses remarquables institutions universitaires et et jouissant d’une culture entrepreneuriale dynamique. 

Michael Hainsworth: Vous écoutiez le balado de Services financiers Innovation CIBC, où nous apprenons les secrets de l’innovation, de l’économie et de la réussite des entrepreneurs qui ouvrent la voie à l’avenir. Si ce n’est pas déjà fait, je vous invite à vous abonner au balado dans Apple Podcasts, à donner une note à l’émission et à nous dire ce que vous en avez pensé. Je m’appelle Michael Hainsworth. Je vous remercie d’avoir été des nôtres.